365 Jours de Créativité (88/365) – Parler sans être interrompu

le mardi 18 juillet 2017

 

La créativité cela se pratique au quotidien. Elle s’entraîne, se développe. Il est bon de faire ses gammes régulièrement ! Chaque jour de l’année, découvrez un exercice, un jeu ou une proposition de créativité qui vous permettront de vivre votre créativité autrement. Voici la  Parler sans être interrompu

J’ai mis longtemps à comprendre qu’écrire est une discipline. Sans discipline, sans rituel, sans concentration écrire est difficile.

« Ecrire, c’est parler sans être interrompu » écrivait Jules Renard dans son Journal (1887-1910). Sauf par soi-même pourrions-nous oser ajouter. Tout l’art de l’écriture est d’ailleurs dans cette capacité à ne pas s’interrompre et à rester à sa table de travail. Ecrire, c’est écrire sans relâchement, faire un avec son stylo – j’écris au stylo – comme le cycliste quand il dévale les pentes d’un grand col . Savoir éviter les distractions – et elles sont tellement nombreuses de nos jours – et ne pas s’inventer de faux-fuyants est indispensable à la réussite d’un projet d’écriture, qu’il s’agisse d’un roman, d’un essai, d’un livre scientifique, d’une autobiographie ou … d’un livre de créativité.

Exemple personnel

Chaque matin – mon biorythme créatif est radicalement matinal, c’est le matin que j’ai les rendez-vous les féconds avec mon inspiration -. Selon l’agenda de la journée, je me donne une demi-heure, une, deux ou trois heures pour atteindre un objectif précis : soit atteindre un nombre de signes à écrire, soit un nombre de pages, soit un sujet à développer dans sa totalité, soit un paragraphe ou un chapitre à mettre sur papier. C’est la combinaison du temps consacré et de l’objectif précis qui me tient concentré sur ma chaise. Ecrire, c’est avant tout savoir resté assis !

Quand je me dis, « ce matin je vais écrire quelque chose », généralement il n’y a rien ou rien d’intéressant qui se présente à mon esprit. L’idéal est de me dire le soir, avant de m’endormir, « tiens, demain j’écrirai de 6h00 à 7h00 tel article que je porte en moi depuis quelques mois; il devrait faire quelque chose comme 1.500 signes, càd. une page de mon carnet Moleskine». Là, cela fonctionne parfaitement, car durant la nuit, l’élaboration créative est démultipliée et libre. J’ai toujours mis mes nuits au service de mes projets.