L’art de poser les bonnes questions

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Pas de créativité sans bonne question. C’est la question qui ouvre et structure toute recherche créative, quel que soit le domaine dans lequel on opère.

Pour Raymond Lévy, “il faut savoir poser les questions qui déboulonnent les certitudes“.

La puissance créatrice des contraintes

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Passionnant chapitre consacré aux contraintes dans le livre-dialogue du mathématicien Cédric Villani et le compositeur Karol Beffa “Les coulisses de la création”. Pour ces deux monstres de créativité, “les vertus des contraintes pour la créativité” sont évidentes (CV, p.149). “Pas de créativité sans contraintes !” (CV p.151). “Il y a les contraintes qui s’imposent, et celles que l’on s’impose; les contraintes de forme et les contraintes de temps” (KB, p. 156).

Les contraintes que le créatif s’invente sont des “défis”. Ravel était un maître en la matière, il s’inventait des difficultés qui le forçaient à aller au-delà de l’évidence. Karol Beffa cite aussi l’étude pour piano de Ligeti qui n’utilise que les touches blanches (KB, p. 155).

P.S.: en allant vérifier l’étymologie du mot contrainte ce matin, je lis qu’il s’agit à l’origine d'”empêcher quelqu’un de suivre son penchant naturel“. Aussi inventez-vous de belles et fortes contraintes qui vous amèneront à chercher où votre nature ne vous aurait pas amené.

A lire : BEFFA Karol et VILLANI Cédric, Les coulisses de la création, Paris, 2015, pages 143-171.

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The International New York Times interrogeait longuement hier Sonia Kolesnikov-Jessop, la Chief Learning Officer de S.A.P.. A la question de savoir ce qu’elle recommanderait à des jeunes d’aujourd’hui de faire avant de se lancer dans la vie professionnelle, elle répond :

“Faites des choix courageux. Suivez votre cœur. Faites ce qui vous excite passionnément. Suivez votre instinct pour créer une différence dans le monde“.

On pourrait ajouter aux propos de Madame Kolesnikov-Jessop, qu’il n’y a pas besoin d’avoir dix-huit ou vingt-deux ans pour embrasser des décisions fortes, pour choisir la voie exigeante qui est la sienne. Et de se demander à trente, quarante, cinquante ou soixante ans vous quelle est son rêve, qu’est-ce qui vous fait et fera vibrer ? La question : qu’apporterez-vous d’unique au monde demain ?

SOURCE : INTERNATIONAL NEW YORK TIMES, Feb. 29th 2016, page 19.

Texte américain original : “Make bold choices. Follow your heart. Do what is passionalety exciting to you. Follow your instinct to make a difference in the world” (Traduction française par Mark Raison).

Le plus grand danger

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Le plus grand danger, dans les moments de turbulence, ce n’est pas la turbulence : c’est d’agir avec la logique d’hier” disait à juste titre Peter Drucker (1909-2005) figure majeure du marketing et du management au XXème siècle).

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