Voilà déjà dix ans que chaque semaine – presque chaque semaine – cinq oxymores sont publiés sur ce blog dédié à la créativité sous toutes ses formes. Ce week-end vous découvrirez ici cinq nouvelles de ces étranges constructions lexicales.
Certains oxymores sont amusants – un minuscule big band, des atermoiements fougueux, une banalité époustouflante, une paresse productive -, d’autres effrayants – un arsenal pacifique, une voyoucratie élitiste, une liberté totalitaire, une abondance famélique -; les uns et les autres nous renvoient à notre regard sur nous-mêmes et sur le monde dans lequel nous vivons ou croyons vivre.
- Une désinvolture appliquée
- Une brûlante relation platonique
- Une tromperie bienveillante
- Une persévérance impatiente
- Un calme euphorique
- Une neutralité partisane
Les oxymores d’ici et d’ailleurs
Le 13 avril prochain, le livre de cuisine de Cara Mangini sortira aux Etats-Unis. Son titre est un bel oxymore : « Vegetable Butcher », le boucher végétal.
Une certaine conception du vote secret : « Le prince Ali Bin Al-Husseiln, candidat à la présidence de la F.I.F.A., demande le report de l’élection programmée vendredi afin qu’elle se déroule avec des isoloirs transparents ». Oui, une conception originale de la transparence démocratique.
Source : L’EQUIPE EN LIGNE, 23.01.16
Incroyable hôtel à Londres du côté de St Pancras : le ROUGH LUXE HOTEL, c’est-à-dire l’Hôtel « luxe frustre » ou « luxe brouillon ». Le site annonce la couleur : « This is half rough half luxery. A little bit of luxery in a rough part of London. A little bit of rought in a luxurious London ».
Steve Toltz, « l’écrivain australien consacre son deuxième roman joyeusement désespéré, « Vivant où est ta victoire », à un loser magnifique ». LE MONDE DES LIVRES s’est surpassé ce vendredi pour nous offrir deux oxymores dans une seule phrase. Bravo !
SOURCE : LE MONDE DES LIVRES, 04.03.16, page 1
« Iris Apfel, la starlette gériatrique » titre LE MONDE à propos de « la décoratrice américaine icône de la mode et du style ». Elle a aujourd’hui 94 ans.
SOURCE : LE MONDE, 04.03.16, page 20
Belle semaine oxymorique à tous !
Mark