La bibliothèque idéale du naufragé

le mardi 08 décembre 2015

Quels livres emporteriez-vous sur une île déserte ? Question banale et usée. Elle devient passionnante lorsqu’elle a été posée à près de deux cents écrivains du monde entier et que leurs réponses sont réunies dans un charmant petit livre rouge : BIBLIOTHEQUE IDEALE DU NAUFRAGE.

En ces temps incertains, l’envie de se raccrocher à quelques valeurs sûres est naturel. La Recherche de Proust, La Comédie Humaine de Balzac, les grands auteurs russes – Dostoïevski, Tolstoï, Tchekhov, Gogol, etc. -, L’Illiade et L’Odyssée, Dante bien sûr et son inépuisable Divine Comédie, sont avec l’œuvre de Shakespeare, le Quichotte de Cervantes, Ulysse de Joyce et Les Contes des mille et une nuits les œuvres indiscutables des écrivains d’aujourd’hui. Borges, Stendhal et Flaubert – leurs romans et leurs correspondances – seront aussi du voyage.

L’Américain Steinbeck n’est pas oublié avec Les raisins de la colère et Des souris et des Hommes, Flaubert et Rabelais, non plus. Moby Dick de Melville est très prisé, ainsi que Dickens et Pessoa. Le chef d’œuvre de F. Scott Fitzgerald Gatsby le Magnifique et Simenon se retrouveront aussi dans certaines valises à destination d’une île improbable.

Notons que le Mexicain Carlos Fuentes emporterait l’annuaire téléphonique, tout comme Umberto Eco qui précise qu’avec tous ces noms, il pourrait écrire des histoires infinies. Gourmand, l’Irlandais John Banville emporterait La Cuillère d’argent, « la bible de la cuisine italienne ». L’Israélien Etgar Keret – pratique et prévoyant – souhaiterait emporter plutôt deux livres et un produit anti-moustique !

Jamais un livre ne m’a donné autant envie de lire et relire. Je sais ce que je ferai des prochaines longues soirées d’hiver.

A déguster : ARMANET François, Bibliothèque idéale du naufragé, Paris, Flammarion, 2015.