Les Oxymores du Week-End

le samedi 22 février 2014

Oxymores 1606 à 1610. Un oxymore est une figure de style dans laquelle deux termes radicalement opposés l’un à l’autre, inconciliables, sont réunis. Pour Alain Rey, c’est “l’ingénieuse alliance de mots contradictoires”. Par exemple, une erreur géniale ou un étonnement programmé. Rimbaud fit de nombreuses trouvailles oxymoriques : des “splendeurs invisibles” et la “raison merveilleuse”. Ecrire des oxymores est un exercice de créativité qui invite à dialoguer avec le réel et l’impossible. L’un de mes oxymores préférés : un impossible réaliste. Chaque week-end, découvrez ici cinq oxymores de mon cru.

1606. Une paresse productive

1607. Une nonchalance sévère

1608. Un isolement hyper connecté

1609. Des perspectives solides incertaines

1610. De la neige tropicale

Oxymores littéraires

Dans son passionnant « Journal d’un écrivain en pyjama », l’écrivain canado-haïtien Dany Laferrière exprime deux oxymores.

« Cocteau dit (Aragon aussi) que le roman est un mentir-vrai » (pages 240-241).

« Rome, par sa constante fraîcheur, me fait l’effet d’une jeune fille éternelle » (pages 226).

Source : LAFERRIERE Dany, Journal d’un écrivain en pyjama, Paris, grasset, 2013, ISBN 978 2 246 807 68 1.