Les Oxymores du Week-End

le vendredi 17 mai 2013

1451. Une réciprocité unilatérale

1452. Une menace charmante

1453. Une banalité pétillante

1454. Un bienfaiteur malveillant

1455. Un particularisme généralisé

L’Oxymore de la semaine : des péchés spendides

Depuis quelques semaines je me régale avec la relecture des “Maximes et Pensées” de Chamfort (1740-1794). La finesse de son analyse de la nature humaine et de la société sont encore d’une actualité décapante. Voici deux échantillons :
“Il y a des sottises bien habillées, comme il y a des sots très bien vêtus” (p.32).
“La plus part des livres d’à présent ont l’air d’avoir été faits en un jour avec des livres lus la veille” (p.124). C’est écrit vers 1750, il y a plus de 250 ans …

Et voici une pensée avec un bel oxymore : “Les actions utiles, même avec éclat, les services réels et les plus grands qu’on puisse rendre à la nation et même à la cour, ne sont, quand on n’a point la faveur de la cour, que des péchés splendides, comme disent les théologiens” (p.71).

A lire, relire et méditer : CHAMFORT, Maximes et Pensées. Caractères et Anecdotes, Paris, Folio, 2010, n°1356, ISBN 9782070373567.