Sept oxymores glanés ici et là cet été
SEPT OXYMORES GLANES ICI ET LA AU COURS DE CET ÉTÉ
La presse, les romans, les essais, toutes les activités humaines sont pleines d’oxymores. Tout simplement parce que la vie est oxymorique. Il suffit d’y prêter attention et de récolter ces constructions contradictoires que sont les oxymores.
Voici sept oxymores glanés au cours de cet été 2018 qui a été, disons-le, d’une chaleur refroidissante quant aux perspectives climatiques.
Dans son dernier livre BONHEUR DU JOUR : ANTHROPOLOGIE DE L’INSTANT, l’ethnologue Marc Augé parle du « joyeux pessimisme » de Cioran.
Source : AUGE Marc, BONHEUR DU JOUR : ANTHROPOLOGIE DE L’INSTANT, Paris, Albin Michel, p.27.
« O livre negro da scores ». Atelier d’été annoncé sur l’île de Madère où j’ai passé mes vacances : « The black book of colours », le livre noir des couleurs. Animée par Rosana Faria, cette activité se déroulera à la Bibliothèque Régionale et Archives (ABM) de Madère en septembre 2018.
Le chercheur en neuroscience cognitive Lionel Naccache définit la connaissance par un oxymore : le poison vital. La connaissance serait, selon l’auteur de PARLEZ-VOUS CERVEAU ?, l’une des expériences vitales de la vie. Elle n’a pas pour fonction de nous rendre heureux, mais différent, unique.
Source : NACCACHE Lionel, in SAVOIR, PENSER, REVER. LES LECONS DE 12 GRANDS SCIENTIFIQUES, Paris, Flammarion, 2018, p. 258.
Une union the séparatistes. « A union of separatists », c’est ainsi que le FINANCIAL TIMES présente le livre SCOTS & CATALANS de J.H. Elliot sur les sentiments indépendantistes dans les régions européennes.
Source : FT, 11-12.08.18, p.9.
Vu sur un t-shirt à Funchal, la capitale fleurie de l’île de Madère, un t-shirt annonçant fièrement « Antisocial Social Club ». Cela ne vous rappelle-t-il pas la déclaration de Groucho Marx : « Je refuserai toujours de faire partie d’un club qui m’accepterait comme membre » ?
« Hier après-midi, enterrement de Madame Davoust, une adorable jeune vieille dame de soixante-douze ans » écrit avec tendresse Philippe Delerme dans son JOURNAL D’UN HOMME HEUREUX.
Source : DELERME Philippe, JOURNAL D’UN HOMME HEUREUX, Paris, Seuil, 2016, p.194.
« L’économie solitaire, ce n’est pas un oxymore » déclare l’économiste Gaël Giraud. L’égoïsme ne serait pas le vrai moteur de l’économie et on aurait mal compris, depuis la fin du XVIIIème siècle, le concept de « main invisible » d’Adam Smith.
Source : L’OBS EN LIGNE, 20.08.17.