Vision, ambition et mission stratégiques (1/4)
Ne vous semble-t-il pas qu’il existe souvent dans les entreprises une confusion entre « vision stratégique » et « mission stratégique » ?
Souvent, la vision stratégique est comprise comme ce que l’entreprise veut devenir dans 1, 3 ou 5 ans.
Sans nier d’aucune manière l’importance déterminante de savoir ce que l’on veut devenir – que l’on soit une entreprise, une filiale, un département, ou même un dirigeant ou un employé d’entreprise -, il me semble qu’il convient de faire une claire distinction entre « vision », « ambition » et « mission » stratégiques.
Qu’est-ce qu’une vision ? Pour le dictionnaire Petit Robert, il s’agit de la :
1. Perception du monde extérieur par les organes de la vue
2. Action de voir, de se représenter en esprit
3. Façon de voir, de concevoir un ensemble de choses complexes
4. Représentation imaginaire. Idée folle, extravagante. Image mentale.
Ce que nous entendons aujourd’hui par « vision stratégique de l’entreprise », c’est la représentation mentale que les dirigeants de l’entreprise se font de l’environnement économique, social, commercial et technologique dans un avenir plus ou moins rapproché. C’est comment l’on « voit » l’avenir de l’environnement dans lequel on devra agir demain.
Par exemple, un organisme de formation professionnel pourrait avoir comme vision stratégique que d’ici trois ans :
– plus de 50% des formations en entreprise se donneront virtuellement
– l’offre de formation se sera incroyablement internationalisée avec l’apparition d’acteurs de formation globaux
– les managers passeront de 4 à 5 jours de formation par an, contre 2 à 3 en moyenne aujourd’hui.
La vision de cet organisme de formation, c’est comment elle voit son secteur d’activité dans trois années. C’est dans cet environnement-là qu’elle croit qu’elle opèrera.
Demain : l’ambition stratégique. Après-demain : la mission stratégique.