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Les Oxymores du Week-End
Ma définition personnelle du mot “oxymore” (se dit aussi “oxymoron”) : ingénieuse et surprenante juxtaposition de deux mots contradictoires. Par exemple, “un instant éternel”, “une petite grandeur”, “une naïveté clairvoyante”, “la liberté contrôlée”. Chaque semaine, découvrez cinq nouveaux oxymores.
1811. Une rancoeur heureuse
1812. Une tonsure abondante
1813. Définitivement temporaire
1814. Une anticipation postume
1815. Un exposé TED de 78 minutes*
Les oxymores dans la littérature et la presse :
“Les quatre saisons de l’été” tel est le titre du nouveau roman de Grégoire Delacourt, auteur du best-seller “La liste de mes envies”.
Pour l’auteur Henry de Laguérie, la compagnie aérienne espagnole VUELING est “le low cost haut de gamme de la Catalogne”.
Source : LAGUERIE Henry de, Les Catalans, Ed. Ateliers HD, 2015, page 79.
A propos de la Bataille de Waterloo, LE FIGARO parle de “ce tabou français, “la défaite glorieuse“. Expression de l’historien Jean-Marc Largeaud.
Source : LE FIGARO, 21.05.15, page 14.
“Nous sommes très fiers de notre modestie” déclare la reine mère du Danemark, le peuple le plus heureux de la planète selon le World Happiness Report des Nations Unies.
Source : LE POINT, 14.05.15, page 90.
* Le format des exposés chez TED est de 18 minutes maximum.
Le mapping de vos idées impossibles
Voici ce que j’aurais aimé ajouter hier lors de mon speech au TED X de Grenoble “L’impossible devient accessible”: le mapping de vos idées impossibles (aussi appelées “idées jaunes” ou “dragon”).
Vous avez une idée qui vous semble impossible à réaliser. D’ailleurs votre entourage – votre supérieur hiérarchique, votre famille, vos amis, votre banquier, … -, vous le confirme avec plaisir : “c’est vraiment impossible ton truc !”. (Eh oui, dire à quelqu’un que son projet est impossible ne coûte rien, tandis que lui répondre “belle idée, je vais t’aider” est un bel engagement qui demande de la générosité et de l’engagement personnel).
Ne vous laissez pas envahir par le désespoir ou par l’envie d’abandonner : commencez par objectiver la situation. Etablissez la “carte de votre impossible“. Comment procéder ?
Demandez-vous très concrètement la nature de l’impossibilité. Est-ce
– le manque de ressources : temps, personnel, argent, machines, capacité de production, etc.
– déficience organisationnelle : la structure existante ne permet pas de relever le défi dans des conditions convenables, confortables ou idéales
– un blocage cognitif : un manque de connaissance, d’expérience, de savoir-faire, etc.
– un blocage technologique : non-disponibilité actuelle des technologies indispensables
– un frein politique : indifférence, résistance ou opposition de personnes ou de groupes de personnes ayant intérêt à ce que l’idée ne se concrétise pas
– une résistance culturelle : non-acceptation plus ou moins aveugle de l’idée par la société ou une grande partie de la société ou de la communauté humaine concernée, présence d’un paradigme dominant, etc.
– autres
… ou tout simplement une faiblesse personnelle : votre manque de confiance en vous, d’engagement, de volume de travail, d’ouverture aux autres pour vous soutenir et aider, etc.
Une fois que vous aurez précisez la vraie nature de l’impossibilité, il sera fort probable que vous pourrez établir un premier plan d’action concret et reprendre la route vers la réalisation de votre impossible, de votre dragon.
L’impossible est temporaire … si vous travaillez avec ténacité et créativité. Faites grandir le dragon !
3 questions à se poser à propos de la prime à l’innovation
Trois questions à se poser à propos de la «prime à l‘innovation» : «Avantage en termes d’image et de reconnaissance conféré à l’entreprise qui est la première à mettre une innovation sur le marché (voir Time-to-market) (in Oser la Créativité, page 14).
Aux yeux des consommateurs, il n’y aura jamais qu’un seul vrai Post-It Note, celui de 3M, un seul vrai aspirateur sans sac – le Dyson, une seule pâte à tartiner au chocolat et noisette : le Nutella. Etre le premier à lancer un produit sur le marché confère souvent un avantage intangible durable à l’innovateur.
- Comment faire savoir que l’on est l’initiateur d’une nouveauté, en particulier dans un marché B2B ?
- Dans la durée, et face à l’arrivée immanquable de concurrents plus ou moins solides, comment cultiver son statut d’innovateur aux yeux des consommateurs ?
- Quelles sont les innovations, même mineures, pour lesquelles votre entreprise pourrait se prévaloir d’un rôle de pionnier, de précurseur, d’innovateur ?
Savez-vous que certaines entreprises choisissent la stratégie du « meilleur deuxième ». Toujours à l’affut des innovations lancées par leurs concurrents, elles veillent à réagir très rapidement en proposant au marché un produit relativement similaire et meilleur que celui créé par l’innovateur. En fait, ces entreprises laissent les innovateurs essuyer les plâtres …
Le secret : bien sûr, de toujours bien veiller à protéger son innovation en prenant tous les brevets et dépôts de modèles, images et noms possibles dans le plus grand nombre de pays.
La semaine prochaine : Problème
Ce vendredi TED X à Grenoble
Ce vendredi 5 juin, le TEDx de Grenoble se tiendra au Musée de Grenoble toute l’après-midi. Le thème : “L’impossible devient accessible“.
Je serai l'”opening speaker” avec “Le Pouvoir de l’Impossible”.
Les Oxymores du Week-End
1806. Une teigneuse conciliante
1807. Une préciosité vulgaire
1808. Une simlification compliquée
1809. Une lucidité délirante
1810. Un avenir archaïque
Les oxymores dans la presse
“Souvenez-vous : la bistronomie, ce sont deux mots pas très copains – bistrot et gastronomie – qui ont décéidé en 2003 de ne faire qu’un” in L’EXPRESS, Suppl. STYLES, “Vous avez dit World Bistronomie, 30.01.2013, p.61.
“France Cadet (…). Cette artiste scientifique de formation met le public en relation directe avec les robots grâce à ses installations multimédias” in CREATIVE MORNINGS PARIS, Mai 2015.
“L’école républicaine, c’est fondamentalement, l’égalélitisme” déclare le romancier Jean-Michel Domecq dans les pages Débat du quotidien LE MONDE du 24.05.15. L’égalélitisme ?