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3 questions à se poser à propos de la notion de paradigme
Trois questions à se poser à propos de «Paradigme» : «manière habituelle de voir, de penser et de faire les choses qui généralement est intériorisé » (in Oser la Créativité, page 13).
- Quelle est votre représentation du monde, de l’être humain, de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas, de ce que sera ou devrait être l’avenir ?
C’est notre représentation des choses – votre vision – qui entre autre oriente vos décisions et guide vos actions. On se demande souvent « ce que l’on doit faire », bien rarement « qu’est-ce qui me donne à croire dans ma vision des choses que ce qui est à faire est ceci ou cela ». Chaque entreprise a un ensemble de paradigmes concernant sa raison d’être, ses marchés, ses clients, les technologies, l’avenir, etc. Ces paradigmes sont souvent tacites, imprimés dans la culture de l’entreprise.
- Quels sont les domaines et activités professionnels dans lesquels une réflexion paradigmique s’impose à vous à l’heure actuelle ?Autrement dit, qu’est-ce qu’il conviendrait de remettre en question dans la manière dont je vois le monde.
Pour les entreprises, les grands succès technologiques et commerciaux proviennent souvent d’une révolution paradigmique (manière de voir la technologie et le marché) qu’elles ont su traduire en produits et/ou services radicalement nouveaux (innovation disruptive).
- Quelles sont les personnes qui ont des paradigmes très différents, voir radicalement différents des vôtres, qui pourraient vus enrichir par le questionnement paradigmique que cela entretiendrait chez vous.
Se remettre véritablement en question consiste à revisiter avec courage ses propres paradigmes et à les réactualiser.
Savez-vous que la notion contemporaine de paradigme a été forgée par l’épistémologue (philosophe des sciences) américain Thomas Kuhn (1922-1996) pour expliquer la structure des révolutions scientifiques au cours de l’histoire, de Newton à Einstein.
Le secret : Tout est paradigme ! Nous appréhendons le monde aux travers de nos représentations mentales et nous agissons en accord tacite avec elles. Quand en voyage, nous trouvons que les mœurs, les habitudes alimentaires ou l’organisation des choses de la vie sont « bizarres » ou « étonnantes », il s’agit simplement d’un décalage paradigmique entre les locaux et nous. Bière fraîche ou bière tiède ? Cela dépend de quel côté de la Manche – pardon du Channel – que vous êtes. Les Britanniques n’ont pas les mêmes paradigmes brassicoles que nous. Ni gastronomiques, d’ailleurs. Ceci dit, pourquoi le très efficace paradigme d’autobus à impérial n’a-t-il jamais traversé les trente kilomètres qui séparent Calais de Douvres ? Probablement question de paradigmes bien ancrés …
La semaine prochaine : Penser out-of-the box
Voyage aux Etats-Unis
Samedi matin je pars pour les Etats-Unis : un voyage de huit jours qui me mènera à Chicago (Illinois) , Portland (Oregon) et Salt Lake City (Utah). Un bon bain dans le Middle West et au Far West pour faire le plein d’idées, d’images et de rêves.
P.S.: au passage, il faudra aussi donner deux séminaires de créativité de deux jours chacun.
Voyager selon Haruki Murakami
Les Oxymores du Week-End
En septembre 2015, L’AGENDA DES OXYMORES paraîtra de Mark Raison chez PRISMA EDITIONS : plus de 400 oxymores à découvrir, dont une quarantaine illustrés par Olivier Massa.
Oxymores 1786 à 1790. Un oxymore est une figure de style dans laquelle deux termes radicalement opposés l’un à l’autre, inconciliables, sont réunis. Pour Alain Rey, c’est “l’ingénieuse alliance de mots contradictoires”. Par exemple, une erreur géniale ou un étonnement programmé. Rimbaud fit de nombreuses trouvailles oxymoriques : des “splendeurs invisibles” et la “raison merveilleuse”. Ecrire des oxymores est un exercice de créativité qui invite à dialoguer avec le réel et l’impossible. L’un de mes oxymores préférés : un impossible réaliste. Chaque week-end, découvrez ici cinq oxymores de mon cru.
1786. Une zizanie cordiale
1787. Un fouet soyeux
1788. Une déprime pétillante
1789. Un régionalisme centralisateur
1790. Un épouvantail charmeur
3 questions à se poser à propos de l’Océan bleu
Trois questions à se poser à propos de l’«Océan bleu» : « nom donné par R. Mauborgne et W ? Chang Kim à un marché dominé par une entreprise particulièrement créative qui arrive à se créer des avantages compétitifs durables. Le livre STRATEGIE Océan Bleu est un ouvrage de référence pour les stratèges d’entreprise d’aujourd’hui. Il a été vendu à plus d’un million d’exemplaires aux Etats-Unis (voir Océan Rouge) » (in Oser la Créativité, page 13).
- Demandez-vous pour chaque catégorie de produits et services si votre entreprise se trouve dans un Océan bleu (absence de concurrence, car création d’un ou plusieurs avantages concurrentiels forts) ou dans un Océan rouge (marché hyper-compétitifs sur lequel les concurrents se battent en permanence entre eux) ?
- Très concrètement, quels processus, initiatives et activités récurrentes votre entreprise -elle en œuvre pour se créer un incroyable Océan bleu, c’est-à-dire pour devenir absolument unique sur son marché de référence ?
- Tous vos collaborateurs sont-ils familiers avec l’approche de l’Océan bleu et sont-ils mobilisés autour de cette priorité n°1 pour l’avenir de toute organisation ?
Savez-vous que la Corée du Sud a fait de la stratégie de l’Océan bleu une priorité nationale. Des millions de Sud-Coréens ont été formés à penser « Océan bleu » !
Le secret : Un Océan bleu cela ne se décrète pas et cela ne s’invente pas autour de la salle du Comité de Direction un lundi entre 16h et 17h30 ! Seule l’obsession de la différenciation dans toutes les activités de l’entreprise conduit à l’Océan bleu. Steve Jobs est l’incarnation de cet esprit obsessif jusque dans les moindres détails.
La semaine prochaine : Océan rouge