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Le pont et les pierres selon Italo Calvino : à méditer
Marco Polo décrit un pont, pierre après pierre.
– Mais laquelle est la pierre qui soutient le point ? demande Kublai Khan.
– Le pont n’est pas soutenu par telle ou telle pierre, répond Marco, mais par la ligne de l’arc qu’à elles toutes elles forment.
Kublai Khan reste silencieux, il réfléchit. Puis il ajoute ;
– Pourquoi me parles-tu des pierres ? C’est l’arc seul qui m’intéresse.
Polo répond :
– Sans pierres il n’y a pas d’arc.
Italo Calvino, Les villes impossibles
3 questions à se poser à propos du mégastorming
Trois questions à se poser à propos du «Mégastorming» : «séance de brainstorming à grande échelle qui réunit 100, 200 voire 500 personnes qui réfléchissent créativement ensemble sur une problématique précise. En quelques heures, des milliers d’idées peuvent être produites, sélectionnées et enrichies. C’est une forme très collaborative et conviviale de l’innovation participative » (in Oser la Créativité, page 13).
- Quels pourraient être les deux ou trois sujets de réflexion, sujets demandant des idées originales, des propositions nouvelles et des suggestions hors du commun, qui mériteraient cette année de voir se réunir dans un mégastorm un grand nombre de personnes de votre organisation ?
- Quels sont les bénéfices immédiats que vous, les participants et votre organisation pourraient tirer de l’expérience d’un mégastorming ?
- Quelles sont les personnes dans votre entreprise qui pourraient être leaders d’une initiative telle qu’un mégastorming ?
Le secret : Le point sensible de tout mégastorm, outre son organisation qui doit être minutée, est la question que l’on pose aux participants. Celle-ci doit être passionnante, tournée vers l’avenir et ne comporter aucune zone d’ombre. Il y a un véritable travail d’écriture de la question, et de validation par un professionnel des mégastorming.
Savez-vous que l’EDHEC, l’école de commerce de Lille-Roubaix, organise chaque année avec YELLOW IDEAS un mégastorming qui réunit plus de 650 étudiants de première année ? Réfléchissant sur une question concrète posée par un acteur économique ou culturel de la région au cours de la Nuit de la Créativité, ils proposent chaque année des solutions originales et souvent décoiffantes.
La semaine prochaine : Océan bleu
Les cinq « C » de la pensée stratégique
Si la pensée stratégique devait être expliquée en cinq mots, probablement que ce serait les cinq « C » suivants : Comprendre, Cerner, Créer, Concentrer et Communiquer.
C de Comprendre l’évolution des consommateurs, des concurrents, de la technologie et de la société en général.
C de Cerner le potentiel de l’entreprise, de son organisation, de ses équipes et de ses hommes et femmes.
C de Créer deux ou trois axes puissants de différenciation stratégique qui confèrent une désirabilité exclusive.
C de Concentrer le maximum de moyens (tous les moyens ?) sur ces deux ou trois axes-là.
C de Communiquer, communiquer et communiquer sur la désirabilité.
C’est comme cela que je prépare et conduis mes séminaires stratégiques avec mes clients.
Se préparer pour demain
Le client dans le monde
Au France on fait croire au client qu’il est le roi.
Aux Etats-Unis le client sait qu’il a toujours raison.
Au Japon le client est considéré comme un Dieu.
Voilà, entre autre, pourquoi il est toujours si difficile de vivre en Europe quand l’on revient d’un séjour au pays du Client-Dieu.