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Les Rois Mages à Barcelone
La Belgique, les Pays-Bas et l’Est de la France fêtent Saint-Nicolas le 6 décembre.
Une grande partie du monde compte sur le Père Noël pour délivrer les cadeaux de fin d’année.
En
Espagne, ce sont les Rois Mages qui arrivent chaque année le 5 janvier avec leurs paquets et leurs surprises. Et le 6 est le jour de leur fête et aussi un jour férié dans le péninsule ibérique.
Hier en fin de journée, donc, , Balthazar, Gaspar et Melchior sont arrivés à Barcelone, en bateau comme il se doit. Puis, accompagnés d’un cortège de près d’un kilomètre de long (des dizaines de chars folkloriques conduits par 1.300 personnes ) ils ont été accueillis par plus de 600.000 Catalans heureux de ce rendez-vous annuel.
Et pour parfaire la fête des enfants, près de 5.000.000 de bonbons ont été lancés à la foule ! C’est cela la “cabalgata de los Reyes Magos del Oriente” à Barcelone.
Photo prise le 4 janvier 2015 à Barcelone.
Les Oxymores du Week-End
En 2015, la cueillette hebdomadaire des oxymores se poursuivra. Chaque semaine vous en découvrirai cinq nouveaux, plus quelques uns ramassés dans la presse ou dans mes lectures. Voici les premiers de l’année.
1731. Une fureur canalisée
1732. Un chauvinisme universel
1733. Un tapage nocturne discret
1734. Une cécité lucide
1735. Une banalité rocambolesque
Les oxymores de la presse :
Pour Farhad Safina, le créateur de la série “Boss”, pour écrire un bon scénario “l’idéal, c’est le chaos contrôlé“.
TELEOBS, Les secrets des scénaristes, n° 2615, 18.12.14, pp. 14-17.
“Une éternité minuscule”, voilà ce que vit Rebacca dans “Mr Gwyn”, le dernier roman de l’écrivain italien Alessandro Baricco.
BARICCO Alessandro, Mr Gwin, Paris, Gallimard, 2014, p. 94.
« Mr Gwyn » d’Alessandro Baricco, un roman sur la création
L’écrivain argentin Jorge Luis B
orges (1899-1986) disait que « ce qui importe ce n’est pas de lire mais de relire ». En effet, il y a les livres que vous avez lu et ceux que vous relisez. Le « Mr Gwyn » de l’écrivain italien Alesandro Baricco (1958), est des livres dont on sait qu’on les relira. Il s’agit d’un superbe roman sur la création et sur l’art des contraintes. Magnifique promenade aussi dans l’imaginaire sans concession d’un écrivain excentrique – Mr Gwyn – qui a fait de la disparition un ressort de sa créativité. Absolument magique ! Un des grands romans de 2014, pour sa traduction en langue française (l’édition original en italien date de 2010).
Un passage du livre à méditer : « La seule chose qui nous fait sentir vivants est aussi ce qui, lentement, nous tue. Les enfants pour les parents, le succès pour les artistes, les sommets trop élevés pour les alpinistes. Ecrire des livres, pour Jasper Gwyn » (p.32).
A lire et à relire : BARICCO Alessandro, Mr Gwyn, Paris, Gallimard, 2014, ISBN 978-2-07-014236-1.
Sept mots pour l’année 2015
Chaque année, j’aime bien avoir quelques mots-clés pour structurer ma pensée et guider mon action. Généralement je profite de l’entre-deux-fêtes pour définir les mots de l’année à venir. Pour 2015, sept noms communs m’ont paru inspirants. Vous les découvrirez, un par un, au cours des sept prochains jours.
Pourquoi avoir quelques mots-clés pour l’année, me demanderez-vous. Tout simplement pour se focaliser sur ce qui semble essentiel, sur les choses qui apparaissent comme importantes maintenant et demain. Nous vivons dans l’Ere de la Distraction, je dirais même l’Ere de la Distraction Permanente. Des tentations nous sont offertes à gauche et à droite ; l’Internet et ses réseaux sociaux nous hyper-sollicitent sur tout et rien ; avec nos smartphones, nos amis sont dans nos sacs et dans nos poches 24 heures sur 24. En pleine nuit, nous recevons des messages de proches et de lointaines connaissances. Aujourd’hui, si l’on ne prend garde on gaspille tout son temps.
Qu’est-ce donc « gaspiller son temps » ? L’accorder à ce qui est insignifiant, sans intérêt durable. L’expression « perdre son temps » prend de nos jours tout son sens. Une amie me racontait récemment qu’elle avait eu le temps de ne rien faire au cours du week-end, « même pas écrire », ajouta-t-elle, alors que son livre est « son grand projet » ; et dans … le même temps, elle me racontait qu’elle avait regardé quatre épisodes d’une passionnante série américaine « qu’elle ne pouvait pas manquer ».
Avoir du temps, c’est savoir choisir, – oser choisir ! –, c’est se focaliser sur ce qui compte vraiment. Rien de tel que d’avoir quelques mots-clés qui sont comme les étoiles des navigateurs d’autrefois. Qui ne sait où aller a tout le temps de perdre son temps. Les autres font du temps leur allier.
Pour l’année 2015 qui vient de commencer, que puis-je vous souhaiter si ce n’est que d’avoir – et de prendre – du très, très bon temps ?
Demain, le premier mot-clé : « Confiance ».
Une année 2015 dérophygène !
Chers Amis, Chers Lecteurs,
Je vous souhaite une Année 2015 dérophygène !
Extrait de mon DICTIONNAIRE IMPROBABLE DE LA CREATIVITE (à paraître en 2015 aux Editions Nullius in Verba) :
DEROPHYGENE (Ethym. Inconnue). Caractère de ce qui est exceptionnel, génial, extraordinaire, superbe, incroyable, fabuleux, fantastique, prodigieux.