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Trois questions à se poser à propos de la divergence
Trois questions à se poser à propos de la «divergence» : « phase du processus créatif au cours de laquelle on recherche le maximum d’idées. L’accent est ici mis sur la quantité d’idées plutôt que sur la qualité des idées émises, partant du constat qu’en matière de créativité, la quantité, souvent, produit la qualité » (in Oser la Créativité, page 11).
01. Dans vos réunions veillez-vous bien à produire beaucoup d’idées avant d’évaluer et de sélectionner les meilleures idées ?
02. Quelles techniques de créativité utilisez-vous pour aller au-delà des solutions connues et des idées évidentes ?
03. Quelles sont les personnes qui pourraient vous permettre de considérer le problème sous un angle neuf, différent, original ?
Le secret : Généralement, les dix premières minutes d’une phase de génération d’idées produisent des idées banales. Libérez-vous de ces idées quelconques, afin de permettre aux idées originales d’émerger.
Le plaisir des contraintes
De nombreux artistes ont mis en avant l’importance des contraintes dans l’avancement de leur oeuvre. La chorégraphe américaine Twyla Tharp a même consacré un chapitre complet de son remarquable livre “The Creative Habit” (L’Habitude Créative) : “Non constrains, no fun” que l’on pourrait traduire par “Il n’est pas de plaisir sans les contraintes”.
Le sémioticien, historien et romancier italien Umberto Eco précise dans “Confessions d’un jeune romancier” que “pour permettre à l’histoire d’avancer, l’écrivain doit se fixer certaines contraintes. Les contraintes sont fondamentales dans toute entreprise artistique”.
Considérez les contraintes comme vos partenaires de créativité. Prenez appui sur elles, jouez avec elles !
ECO Umberto, Confessions d’un jeune romancier, Paris, Grasset, 2013, page 32.
Les Oxymores du Week-End
Oxymores 1716 à 1720. Un oxymore est une figure de style dans laquelle deux termes radicalement opposés l’un à l’autre, inconciliables, sont réunis. Pour Alain Rey, c’est “l’ingénieuse alliance de mots contradictoires”. Par exemple, une erreur géniale ou un étonnement programmé. Rimbaud fit de nombreuses trouvailles oxymoriques : des “splendeurs invisibles” et la “raison merveilleuse”. Ecrire des oxymores est un exercice de créativité qui invite à dialoguer avec le réel et l’impossible. L’un de mes oxymores préférés : un impossible réaliste. Chaque week-end, découvrez ici cinq oxymores de mon cru.
1716. Une noirceur phosphorescente
1717. Une attraction-révulsion
1718. Le capitalisme caritatif
1719. Une osmose conflictuelle
1720. Une ignorance éclairée
Bertrand Piccard et l’impossible
Le contraire de la créativité
Certains disent que le contraire de la créativité, c’est la routine, le confort, l’habitude, d’autre répondent l’insouciance. Quant à moi, je crois que le contraire de la créativité, c’est le fatalisme.C’est croire que les choses sont écrites définitivement, c’est se convaincre que l’on a pas le pouvoir de changer les choses, c’est se satisfaire, pire se complaire d’un monde qui est loin – très loin – d’être parfait. Le contraire de la créativité, c’est le “No Future !”, la passivité, l’autosatisfaction.