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Le Syndrome de Vasco de Gama

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On trouve dans l’histoire des découvertes plus de silences incrédules que de manifestations de joie” écrit Miguel Aubouy dans son troisième livretempo-001 consacré à l’innovation, “Le Syndrome de Vasco de Gama“.

Il en est de même dans l’entreprise : les idées nouvelles sont plus souvent accueillies fraîchement qu’avec enthousiasme, comme si l’être humain manquait de doigté pour accueillir le nouveau, l’original, l’inattendu. L’humanité tout entière a probablement des progrès à faire en la matière.

A lire : AUBOUY Miguel, Le Syndrome de Vasco de gama, Editions Nullius in Verra, 2014.
Citation : page 41.

Photo: Mark Raison, 25.03.14. Creative Commons.

 

 

 

Oxymore d’Umberto Eco

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J’ai oublié mon Carnet à Idées (dans lequel j’écris chaque semaine mes oxymores) à Paris. Donc, il n’y aura pas d’Oxymores du Week-End en cette fin de semaine. Si ce n’est celui qu’écrit Umberto Eco dans l’introduction de son nouveau livre Umberto eco

“Le véritable titre de ce recueil aurait dû être son sous-titre : Ecrits occasionnels. Seul le souci de mon éditeur qu’un titre si pompeusement modeste pût ne pas attirer l’attention du lecteur, tandis que celui du premier essai présente quelque motif de curiosité, a fait pencher pour le choix final”.

Pompeusement modeste, voilà qui sied bien aussi au génie de notre temps – et de temps anciens – qu’est Umberto Eco.

Source : ECO, Umberto, Construire l’ennemi et autres écrits occasionnels, Paris, Grasset, 2014, ISBN 978-2-246-78487-6.

 

Que faites-vous de votre fou ?

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Dans son délicieux traité sur l’innovation “Des Hommes couverts de Nuages”, Miguel Aubouy rappelle que le poète Henri Michaux le disait d’une manière qui est fulgurante : “Qui tait son fou meurt sans voix”.

Que faites-vous de votre folie créative ? Mode “on” ou mode “off” ?

A lire avec délectation : AUBOUY Miguel, Des Hommes couverts de Nuages“, Ed. Nullius in Verba, 2013. Citation page 62.

Que faire du “temps libéré” ?

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Mon-entorse--8-mars-2014Il arrive à tout le monde d’avoir une réunion, un voyage ou un engagement qui est annulé à l’improviste, à son insu. Et voilà une plage de temps qui se libère : un quart d’heure, une heure, une demie journée, un jour, deux jours, … J’appelle cela le « temps libéré ». La question importante est de savoir ce que l’on fait de ce temps-là.

Beaucoup de dirigeants et cadres, à ce que j’ai pu observer, en profitent pour se mettre à jour dans leurs affaires courantes : répondre aux courriels en retard, donner les coups de téléphone urgents, se plonger dans les dossiers en cours et résoudre les problèmes du jour. Rien de plus normal : business as usual !

Pour ma part, j’ai pris il y a quelques années deux habitudes complémentaires. La première consiste à toujours me réjouir du contretemps et de me dire : « Voilà du temps inespéré !».

La deuxième m’amène à me demander systématiquement « Comment vais-je le mieux profiter de ce temps, qui est un véritable cadeau tombé du ciel, sans retourner au travail routinier ? ». J’ai pris l’habitude – un peu magique – de donner la priorité à un seul projet stratégique et créatif qui demande réflexion, disponibilité et … temps. Et j’adore ces moments-là ! Ce sont généralement de vraies plages de création. Quel plaisir que de voir une chose importante avancer, alors que ce n’était pas à l’agenda du jour ou de la semaine.

Hier matin, au saut du lit, je me suis fait une entorse lors d’une chute dans les escaliers. Rien de grave, mais assez pour m’empêcher de prendre l’avion pour Bruxelles où un week-end sur le ” Bruxelles créatif et étonnant ” m’attendait avec mes amies des 2MI. J’avais bien préparé cette animation un peu particulière. Et me voilà cloué chez moi à Barcelone, le pied en l’air emmailloté dans une bande Velpeau serrée. Rage immense et  tristesse, bien sûr, de ne pas vivre cette expérience bruxelloise et de devoir abandonner mon animation à Martina.

Opportunité aussi ! Celle de prendre un projet important et de l’étudier au calme en étant immobilisé de force sur ma chaise de bureau. Mon Carnet à Idées ouvert, tout le week-end s’ouvre à mes réflexions. Les choses avancent sans empressement. La créativité peut se déployer. Pourquoi si peu de gens savent-ils que la créativité aime à prendre son temps, à murir les choses, à profiter d’une incubation profonde ?

Un temps libéré se présente à vous ? Réjouissez-vous et choisissez de travailler sur un sujet stratégique et créatif. Profitez pleinement de ce moment-là, ne le sacrifiez pas en retournant à vos micro-tâches. Faites de vos temps libérés de vrais temps de créativité !

P.S. : ce matin, je pense bien sûr à Roseline, Nathalie, Anne et les autres 2MI pour qui j’avais préparé cette aventure bruxelloise. Aujourd’hui il fera près de 20 degrés dans la capitale belge et européenne ! Cela ne fait que décupler ma frustration. Mais comme on dit à Bruxelles “On ne peut rien là contre !” Rien ? Si, compenser le sentiment d’injustice par une réflexion créative intense. La frustration n’est-elle pas un puissant moteur de créativité ?

Beau week-end à vous!

Mark

Photo prise vers 9 heures ce samedi matin dans mon loft à Barcelone.

Les Oxymores du Week-End

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Oxymores 1611 à 1615.

Un oxymore est une figure de style dans laquelle deux termes radicalement opposés l’un à l’autre, inconciliables, sont réunis. Pour Alain Rey, c’est “l’ingénieuse alliance de mots contradictoires”. Par exemple, une erreur géniale ou un étonnement programmé. Rimbaud fit de nombreuses trouvailles oxymoriques : des “splendeurs invisibles” et la “raison merveilleuse”. Ecrire des oxymores est un exercice de créativité qui invite à dialoguer avec le réel et l’impossible. L’un de mes oxymores préférés : un impossible réaliste. Chaque week-end, découvrez ici cinq oxymores de mon cru.

1611. Une autobiographie de fiction

1612. Un biopic imaginaire

1613. Une production cinématographique belge à gros budget

1614. Une jeune premier quinquagénaire

1615. Un home cinema public

La semaine prochaine l’exposition “Distant Proximity” s’ouvrira à la CENTRALE ELECTRIQUE, très beau lieu d’art comtemporain au coeur de Bruxelles. Bel oxymore que cette “proximité distante“.