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Renauld Lavillenie : en route vers 6,65 mètres ?
L’aventure de Renauld Lavillenie commence sa deuxième partie : la première était consacrée à conquérir le record du monde – c’est fait ! -, la seconde consistera à aller au-delà du possible. 6,65 mètres semble être un horizon qui inspire le champion français.
On peut imaginer que Lavillenie a un potentiel naturel de 6,20 mètres, voire de 6,25 mètres. Porter le record du monde de saut à la perche à ces altitudes-là serait un exploit extraordinaire, une page mythique dans l’histoire du sport. Mais que dire de 6,65 mètres ?
Là on est dans l’ordre du changement radical. Dans son excellent livre “What got you here won’t get you there”, – titre qu’on pourrait traduire par “Ce n’est pas ce qui vous a conduit ici qui vous mènera là où vous voulez aller” -, le coach de dirigeant Marshall Goldsmith met en avant que le plus grand obstacle est probablement la gestion de l’instant présent, le “NOW”.
Face au succès et à ces nouvelles obligations de star mondiale, Lavillenie devra trouver le temps, l’énergie et le désir pour se consacrer essentiellement – exclusivement ? – à son nouveau rêve: gagner 49 centimètres ! Gérer le présent – le succès, les obligations, la monétisation – ou conquérir le rêve, voilà le dilemme !
S’habituer à l’impossible
Le perchiste français Renaud Lavillenie, champion olympique aux Jeux de Londres en 2012, a battu ce week-end le record du monde historique détenu depuis plus de vingt ans par l’Ukrainien Sergueï Bubka : 6 metrès 16 ! Extraordinaire exploit réussi au premier essai, dans la ville de Donetsk, là où Bubka avait lui même établi son record à 6m15. Le Français est maintenant “l’homme le plus haut du monde”.
Selon LIBERATION, Lavillenie “en 2012 racontait avoir tenté 6,65 mètres à l’entrainement, avec un élastique à la place de la barre, pour s’habituer à l’impossible“.
– J’ai pu engager les pieds, assurait-il.
Tenter de sauter 6,65 mètres ? Cela équivaut à surmonter un immeuble de plus de deux étages !
P.S.: 6,16 mètres, c’est le record du monde absolu, le record du monde en plein air étant de 6,14 mètres, établi par Bubka en juillet 1994 à Sestrières.
(Source : LIBERATION, édition électronique, Son nom est bond, 16.02.14, p. 19).
Penser au ralenti
Me voilà cloué au lit avec une belle bronchite. Cinq heures passées vendredi dans le froid de la rotonde du musée des beaux-arts de Bruxelles – le BOZAR – ont eu raison de ma résistance.
J’avais une semaine prévue à Barcelone pour avancer sur 1001 projets qui m’attendent dans les semaines qui viennent. Difficile d’y travailler quand la concentration défaille. Peut-être est-ce l’occasion de penser au ralenti jusqu’à mercredi ou jeudi. Le “slow thinking” ne peut que faire du bien. Penser au lit avec une bonne tisane au thym et gingembre, laisser filer le temps et vagabonder les pensées.
Belle semaine à vous.
Mark
Les Oxymores du Week-End
Oxymores 1601 à 1605. Un oxymore est une figure de style dans laquelle deux termes radicalement opposés l’un à l’autre, inconciliables, sont réunis. Pour Alain Rey, c’est “l’ingénieuse alliance de mots contradictoires”. Par exemple, une erreur géniale ou un étonnement programmé. Rimbaud fit de nombreuses trouvailles oxymoriques : des “splendeurs invisibles” et la “raison merveilleuse”. Ecrire des oxymores est un exercice de créativité qui invite à dialoguer avec le réel et l’impossible. L’un de mes oxymores préférés : un impossible réaliste. Chaque week-end, découvrez ici cinq oxymores de mon cru.
1601. Une banalité époustouflante
1602. Des obscénités pudiques
1603. Une proximité distante
1604. Un budget illimité
1605. J.O. d’hiver de Sotchi
Une semaine bruxelloise
Cette semaine sera largement bruxelloise.
Le jeudi 13 je donnerai une conférence “L’énergie créative : entre passion et dragons” à l’ICHEC à l’occasion du 20ème anniversaire de PME PLUS, programme dans lequel j’interviens depuis une dizaine d’années.
Le lendemain je prendrai la parole au BOZAR à Bruxelles pour MEDIA MARKETING. J’y parlerai de l’énergie créative dans les équipes marketing.