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Exercice d’écriture à-la-Oulipo

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Ce matin, j’ai imaginé un exercice à-la-Oulipo.Voir le site d’Oulipo, l’OUvroir de LIttérature POtentielle.

En écriture automatique, il s’agit d’associer deux verbes au travers de la conjonction « pour ». Par exemple, si vous penser à « Lire » quel est le verbe qui vous vient à l’esprit. Pourquoi pas « Lire pour se divertir » ou « lire pour s’informer ».

Voici une vingtaine de verbes qui me sont venus à l’esprit ce matin
… après un voyage São Paulo-Paris-Barcelone de près de … 24 heures.

Jouer pour s’amuser.
Courir pour s’époumoner.
Danser pour vibrer.
Manger pour savourer.
S’entraîner pour exceller.
S’endormir pour rêver.
Dormir pour se renouveler.
Cuisiner pour réunir.
Apprendre pour grandir.
Ecrire pour s’exprimer
Publier pour polliniser.
Créer pour exister.
Rencontrer pour partager.
Aimer pour être aimer.
Se ressourcer pour se réinventer.
Voyager pour s’émerveiller.
Rire pour se détacher.
Festoyer pour célébrer.
Agir pour magnifier.
S’aventurer pour découvrir.

J’appelle cet exercice d’écriture “Couples de verbes“.

Récréation, ré-création

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Gandhi disait que “notre pouvoir ne réside pas dans notre capacité à refaire le monde, mais dans notre habileté à nous recréer nous-mêmes » (1).

Ces jours-ci sont, bien sûr, dédiés aux fêtes, à la rencontre des êtres aimés, à une certaine insouciance. On peut aussi les considérer comme un moment de récréation au cours duquel il est bon de laisser gambader ses idées, ses désirs et d’inviter ses rêves à s’exprimer pleinement. Cette récréation devient facilement une ré-création de soi.

(1)   Cette citation est extraite du « Grand Livre de l’Essentiel », un livre que j’aime reprendre dans des moments tels que les fêtes de fin d’année. N’est-ce pas une occasion de reconsidérer ce qui est essentiel, ce qui est futile, ce qui est inutile ?
Source : LE GRAND LIVRE DE L’ESSENTIEL, Paris, Albin Michel, 2005, page 6.

Fin d’année à Barcelone

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Aujourd’hui, c’est le dernier jour de mon voyage au Brésil. Ce pays est optimiste : le chômage y décroit structurellement, des milliers de familles connaissent chaque année une mobilité sociale ascendante, une vraie classe moyenne se développe et la Coupe du Monde de Football et les Jeux Olympiques sont à l’horizon 2014 et 2016. Le pays est aussi fière d’avoir sa première Présidente de la République, Dilma Rousseff.

Ceci dit les défis sont, bien sûr, encore énormes pour la 8ème économie mondiale. Et les enjeux sociaux et environnementaux ne sont pas des moindres.

*   *   *

Je serai donc à Barcelone dès mardi soir et cela jusqu’au 18 janvier normalement. Mais vous-savez comme j’ai la bougeotte …

Magnifique dernière semaine de 2010 à vous et que l’année 2011 soit magique !  

 

Photo prise à Salvador de Bahia ce 22 décembre 2010.

Le “réalisme fantastique” de Machado de Assis

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Au cours de ces vacances au Brésil, j’ai eu un grand plaisir à découvrir l’oeuvre littéraire de Joaquim Machado (1839-1908), l’un des  grands écrivains brésiliens du XIXème siècle, au travers de son roman “Le Philosophe ou le Chien Quincas Borba” et de sa nouvelle “L’Aliéniste“.

Les titres de ces deux livres peuvent laisser croire qu’il s’agit d’une oeuvre sérieuse, voir pédante. Rien de tout cela ! Machado est un écrivain qui s’amuse à décortiquer l’âme humaine avec simplicité et humour. Il nous promène dans le monde des grandes et moins grandes passions humaines, nous interpelle de manière aigre-douce. Ses personnages sont à la fois touchant et effrayant.

Son écriture, sensible, limpide et précise, en font selon certain l’égal de Shakespeare et de Balzac.  La démarche de l’Autrichien Stephan Zweig fait écho à celle de Machado, le maître de ce qu’on pourrait appeler “le réalisme fantastique”.

A l’occasion du centenaire de sa mort en 2008, le supplément littéraire “BOOKS” du New York Times consacra un long article élogieux sur l’oeuvre de Machado,  l’un des plus grands écrivains d’Amérique du Sud. L’un des plus grands écrivains tout court !

Les derniers oxymores de l’année 2010

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Je séjourne ces jours-ci au Brésil. Mes oxymores ont pris une coloration brésilienne …

901. Un gigantisme minimaliste

902. Un arrivisme dilettante

903. Une samba maussade

904. Un carioca pauliste

905. Un soleil triste

Photo du MASP prise ce 12 décembre 2010 à Sao Paulo.

L’oxymore de la semaine : Le “réalisme poétique” de Wim Wenders

Le Musée d’Art de Sao Paulo – le MASP, comme l’appellent les Paulistas – est reconnu pour sa collection de peintures la plus étendue d’Amérique du Sud. D’importantes rétrospectives et expositions contemporaines y sont régulièrement organisées.

Actuellement et jusqu’en janvier 2011, le MASP accueille une exposition remarquable consacrée à l’œuvre photographique du cinéaste allemand Wim Wenders. L’œil de Wenders saisit à merveille les endroits les plus invraisemblables de la planète. Son style mérite pleinement son nom de « réalisme poétique ». La visite de cette expo composée de 23 photographies géantes est pleine d’émotions.