Archives
La proximité
La proximité est devenu une réelle préoccupation dans le monde des affaires, parce que, assez paradoxalement, les nouvelles technologies de communication – gsm, blackberry, courriels, texto, twitter, etc. – qui étaient censées rapprocher les interlocuteurs, les ont de plus en plus isolés. Le rapprochement n’est que superficiel, il n’y a qu’un sentiment de proximité. Nous connaissons tous des collègues qui partagent le même bureau et qui communiquent entre eux par … e-mail !
« Créer de la proximité » signifie tout simplement être réellement là, être présent en temps réel physiquement. Le physique peut être simplement la voix au moyen du téléphone. Voilà un bel instrument de proximité que les managers se devraient de réhabiliter. Le téléphone s’impose au moins dans quatre circonstances :
– pour annoncer une décision importante à une personne directement concernée
– pour faire part d’une grande insatisfaction ou d’un problème majeur
– pour expliquer une situation complexe, un processus difficile à décrire simplement
– pour féliciter quelqu’un pour un fait ou une action remarquable ou exceptionnelle
En fait, chaque fois que vous vous surprenez à vous poser la question « e-mail ou téléphone ?», il est probable que la bonne réponse soit « téléphone » ! Et si ce n’est pas le cas, que coûte un appel téléphonique ?
De plus, à l’heure actuelle, vos clients, vos fournisseurs et vos collaborateurs apprécient plus que jamais votre réelle présence. Ils ont besoin de sentir l’importance que vous leur accordez. La tentation d’aller voir ailleurs est tellement grande … et l’herbe semble toujours plus verte chez vos concurrents.
Fou ou génie ?
Dans une longue interview d’une page que le journal LE MONDE lui consacre ce week-end, Pierre Boulez parlant d‘Eugène Delacroix dit : « En écoutant un des derniers quatuors de Beethoven, il (Delacroix) écrit : c’est l’œuvre d’un fou ou d’un génie. Dans le doute, je préfère parier pour le génie ».
Dans le doute, pariez toujours pour le génie !
Source : LE MONDE, Rencontre avec Pierre Boulez au Louvre, 08.11.08, page 25.
Vision & Action
L’auteur des « Voyages de Gulliver », l’écrivain irlandais Jonathan Swift (1667-1745) nous donne une belle définition de la vision : « la vision est l’art de voir les choses invisibles ».
En ces temps troublés, et alors que toutes les entreprises se posent des questions sur leur avenir et sur ce qu’il convient d’entreprendre en 2009 et dans les prochaines Années ’10, comment voir ce qui ne se donne pas à nous ?
Chacun s’en remettra à son approche : la méditation, l’observation silencieuse de la réalité, les discussions pluridisciplinaires, l’analyse patiente d’études quantitatives fouillées, les recherches qualitatives, les extrapolations, l’exploration créative, l’identification des prodromes°, l’intuition, …
N’oublions pas que la première condition pour accéder à une vision riche et prometteuse est d’être passionné pour l’avenir. Si vous n’avez pas confiance dans le futur ou si vous êtes collés à vos objectifs et problèmes quotidiens, il y a très peu de chance que vous accédiez à une quelconque représentation mentale positive et désirable de ce que pourrait/devrait être demain pour vous.
Il convient de se demander « Où allons-nous ? » en étant déjà prêt à y aller avec entrain et ambition partagés !
La citation de J.Swift est extraite de « Pensées sur divers sujets moraux et divertissants ».
° Un prodrome est le signe avant-coureur d’un événement. Michelet parlait dans sa célèbre "Histoire de la Révolution française" des "prodromes de la révolution française".
Un tabouret à deux pieds ?
On appelle « idées jaunes » les idées, suggestions, projets, désirs qui a priori semblent impossibles. Par exemple, un tabouret à … deux pieds. Idée absurde, n’est-ce pas ?
En effet, comment faire tenir un tabouret sur deux pieds ? Le designer hongrois vivant à Paris Andras Rigler a créé un amusant tabouret bipède qui s’appelle la « chaise Beka » qu’il expose à la Biennale de Saint-Etienne. Je la verrais bien dans mon bureau, cette petite Beka …
Les chemins sinueux de la création
Elle est belle cette citation du peintre et poète anglais William Blake (1757-1827) : « Improvement makes straight roads but crooked roads without improvements are roads of genius », ce qui pourrait se traduire par “l’amélioration produit des routes droites, mais ce sont les routes sinueuses qui sont celles du génie”.
Oui, il est des moments pour améliorer l’existant, et d’autres pour prendre les chemins de traverse et partir à l’aventure sans savoir où l’on va, ni se soucier de ce que l’on trouvera (ou ne trouvera pas) … La créativité, parfois, c’est aussi savoir se perdre. N’est-ce pas là une manière de provoquer la sérendipité, cet art particulier de faire des découvertes heureuses par hasard ?
Aujourd’hui, c’est à vous de choisir : emprunterez-vous la ligne droite du connu et du prédictible ou vous laisserez-vous séduire par des chemins sinueux qui mènent vers l’inconnu ?
Bonne route ! Mark.