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Ma TED Université Eté 2017 (3/31) – ANATOMIE DE L’HUMOUR AU NEW YORKER
Ce mois d’août je me fais ce que j’ai appelé une “TED UNIVERSITY”. Chaque jour, je regarde une vision TED ou TED X pour en tirer l’une ou l’autre leçon de vie pratique. Cet exercice est très excitant et extrêmement nourrissant. Voici la 3ème vidéo : ANATOMIE DE L’HUMOUR AU NEW YORKER
De 1974 à 1977, le caricaturiste américain BOB MANKOFF envoya 2000 cartoons au NEW YORKER dans l’espoir d’être publié dans la prestigieuse revue newyorkaise. Aucun de ces dessins n’a été repris durant cette période, jusqu’au jour où … Depuis il est devenu « humour analyst » au NY. Chaque semaine il reçoit un millier de dessins de centaines de cartoonists et il en sélectionne 16 à 17 pour le numéro de la semaine. Moins de 2% !
Dans ce TED TALK, MANKOFF se demande pourquoi l’humour fonctionne. Qu’est-ce qui nous fait rire et qu’est-ce qui nous choque ? Pour lui, “l’humour est une synergie cognitive dans laquelle on mélange deux choses qui ne vont pas ensemble et qui coexistent temporairement dans notre esprit ». Il y a de la « bissociation » dans l’humour, c’est-à-dire la rencontre instantanée et incongrue de deux univers hétérogènes.
L’analyse de l’humour au NEW YORKER après les attentats du 9 septembre 2001 illustre très bien ce qui est acceptable et ce qui est choquant. Comment faire rire alors que l’on est « en plein trou noir de l’humour » ?
La philosophie du New Yorker est d’éviter « l’humour de disposition » – se moquer d’un ennemi commun -. Au contraire, il s’agit pour le magazine américain de se moquer de lui-même et de ses lecteurs. Il est une invitation à la réflexion sur soi-même, sur nos préjugés, sur nos représentations de la réalité.
P.S. : probablement que le NEW YORKER est le seul magazine au monde à avoir une rubrique des lecteurs qui s’intitule « Je ne comprends pas » et qui publie son « recueil des refusés », le livre des dessins humoristiques de BOB MANKOFF a refusé au cours de l’année.
Une vidéo très riche et amusante. Eclats de rire garantis ! Et beaucoup de matière à réflexion. Comme ils disent au NEW YORKER : STOP AND THINK!
L’innovation n’est pas un plan
Pour l’homme qui a révolutionner l’industrie hôtelière il y a une trentaine d’années, Ian Schrager – l’inventeur entre autres du concept de “boutique hôtel” et des “lobby experience” -, “l’innovation n’est pas un plan; c’est une voyage, une aventure“.
Texte original : “Innovation is not a plan; it’s a journey, an adventure”.
365 Jours de Créativité (103/365) – L’esprit ABCD
La créativité cela se pratique au quotidien. Elle s’entraîne, se développe. Il est bon de faire ses gammes régulièrement ! Chaque jour de l’année, découvrez un exercice, un jeu ou une proposition de créativité qui vous permettront de vivre votre créativité autrement. Voici la 103ème : l’esprit ABCD.
La créativité est avant toute chose un état d’esprit. L’acronyme ABCD décrit quatre attitudes de base à adopter dans toute démarche créative de groupe :
A comme Amical : l’ambiance de réflexion gagne toujours à être conviviale, simple et souriante.
B comme Bienveillant : le respect des points de vue et des idées des uns et des autres est essentiels à la diversité créative.
C comme Constructif : les idées se construisent en équipe, par essai-erreur. C’est une exploration des possibles, et un jeu avec l’impossible aussi.
D comme Décidé à changer les choses : la créativité n’a de sens que si elle a vocation à changer les choses positivement. Les idées sont là pour nourrir une action proche ou futur. La créativité ne s’arrête pas au discours aussi génial puisse-t-il être.
Exemple personnel
Pour moi être créatif en équipe consiste d’abord à créer un faisceau d’envies communes : envie de comprendre et de clarifier une situation, envie de générer de très nombreuses idées ensemble, envie d’explorer tous les possibles et de titiller l’impossible, l’envie de construire les solutions les plus simples et les plus audacieuses et l’envie de s’engager dans l’action concrète, dans le changement.
Le bonheur du facilitateur est de permettre à ces envies partagées de créer quelque chose d’unique, de désirable et de durable.
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Ma TED University (2/31) – L’histoire de notre monde en 18 minutes
Ce mois d’août je me fais ce que j’ai appelé une “TED UNIVERSITY”. Chaque jour, je regarde une vision TED ou TED X pour en tirer l’une ou l’autre leçon de vie pratique. Cet exercice est très excitant et extrêmement nourrissant. Voici la 2ème vidéo : L’histoire de notre monde en 18 minutes.
Je me dis que ce serait un bel exercice que de demander aux gens de raconter l’histoire du monde en dix-huit minutes ! C’est le défi qu’a relevé l’historien américain David Christian : Parcourir 13 billions d’années en moins de vingt minutes !
La question fondamentale qu’il pose traverse l’histoire de l’univers, de la terre, des espèces et des sociétés humaines : comment la complexité se crée-t-elle alors que la loi de l’entropie croissante domine la réalité ? C’est toute la question de la croissance des systèmes complexes – et fragiles par définition – , de l’atome à la vie, du développement de l’espèce humaine il y a 200.000 ans à notre société globale d’aujourd’hui, qu’il appelle “the single global brain of seven billion people”.
Pour que les systèmes complexes puissent se développer il faut des “conditions Goldilocks“, c’est-à-dire sans extrêmes, ni trop chaud ni trop froid, comme dans le conte où la petite Goldilocks ayant à choisir entre trois poridges prit celui qui n’était ni trop chaud ni trop froid.
C’est aussi ce qu’on observe très souvent dans le processus créatif dans les grandes organisations : pour qu’une idée se développe elle ne doit pas être extrême, ni trop classique ni trop originale. C’est souvent l’eau plutôt tiède qui l’emporte, ce qui met ces grandes organisations en péril face à des acteurs plus petits et plus téméraires.
Actuellement, le Prof. David Christian développe le BIG HISTORY PROJECT avec l’aide de Bill Gates, un projet éducatif qui vise à donner à chacun une vue globale de l’histoire de notre univers, de notre terre et de notre espèce. Comprendre d’où on vient pour pouvoir réfléchir à ce que l’on souhaite devenir. Ce projet est un objet d’apprentissage collectif – “a collective learning”, ce qui est le propre de l’être humain, selon le Prof. David Christian.
365 Jours de Créativité (102/365) – Les six questions engageantes
Dans son dernier livre “Triggers : Creating behavior that lasts”, le grand coach américain Marshall Goldsmith met en avant les six “Questions Engageantes” – “the six Engaging Questions” pour qui désire allier performance, sens et bonheur :
- Est-ce que j’ai fait de mon mieux pour poser des objectifs clairs ?
- Est-ce que j’ai fait de mon mieux pour progresser vers la réalisation de ces objectifs ?
- Est-ce que j’ai fait de mon mieux pour créer du sens ?
- Est-ce que j’ai fait de mon mieux pour être heureux ?
- Est-ce que j’ai fait de mon mieux pour construire des relations positives ?
- Est-ce que j’ai fait de mon mieux pour être pleinement engagé ?
Un beau bouquet de questions à se poser durant les vacances ou à la rentrée. Et à se reposer à la fin de l’année pour bien entamée l’année nouvelle. Assurément des questions à se reposer qui n’ont rien de reposant.
Exemple personnel
J’ai eu la chance de suivre une conférence de Marshall Goldsmith à New York il y quelques années. Elle a eu un impact immédiat sur moi et provoqua une réflexion durable sur les liens entre « comportement », « succès » et « bonheur ». Ses trois livres ne sont jamais bien loin de moi. L’inspiration est toujours au rendez-vous quand on les lit, que ce soit quelques pages ou un ou deux chapitres. Aujourd’hui, je suis retombé sur cette phrase on ne peut plus interpellante : « Quel est le changement de comportement le plus mémorable que vous avez fait dans votre vie ? ».
Je crois que c’est celui d’écrire tous les jours, dès que je me suis rendu compte de cette évidence bien difficile à comprendre : écrire n’est pas une question d’inspiration, mais … d’écriture. C’est en écrivant que l’inspiration vient.
A lire et à mettre en pratique : l’excellent livre de Marshall Goldsmith TRIGGER, Crown Business, New York, 2015.
Source : ibid. p. 224 et Six daily questions for winning leaders