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365 Jours de créativité (52/365) : Une curiosité d’enfant
La créativité cela se pratique au quotidien. Elle s’entraîne, se développe. Il est bon de faire ses gammes régulièrement ! Chaque jour de l’année, découvrez un exercice, un jeu ou une proposition de créativité qui vous permettront de vivre votre créativité autrement. Voici la 52ème : Une curiosité d’enfant
Aujourd’hui, faites preuve d’une curiosité à 360 degrés : demandez-vous « pourquoi ?» à propos de tout et de rien, tel un enfant de trois ans. Et prenez note de vos questions, de vos étonnements, de vos surprises.
Exemple personnel : il y a quinze jours, je suis retourné à la TATE MODERN pour visiter la rétrospective GIACOMETTI. Je me suis mis en état de curiosité maximale, c’est-à-dire que je cherchais à découvrir ce que j’ignorais de l’œuvre du grand sculpteur et peintre suisse (1901-1966). Je me demandai quelle était la conception de l’humanité qui se cache derrière les statues élancées d’hommes et de femmes à la fragilité émouvante.
J’y ai découvert que GIACOMETTI était au début de sa carrière très proche des cubistes et des surréalistes. Une lettre d’Albert Breton exposée en vitrine commence ainsi « Mon petit garçon ». Une filiation qui ne durera pas longtemps. Quand Giacometti, à la suite du décès de son père alors qu’il n’est qu’un jeune artiste de trente ans, sculpte d’après modèle, Breton crie à la trahison. Giacometti quitte le mouvement réaliste et trace sa route. Les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale l’amèneront à renforcer son style dépouillé et à représenter l’homme et la femme perdu dans un monde désenchanté. Des êtres humains solitaires, d’une solitude écrasante qui les poussent à s’allonger pour aller chercher la lumière ailleurs que dans les tragédies de la vie terrestres actuelles. Une quête métaphysique qui semble vaine tant leur désarroi paraît profond et irrémédiable. Trois couleurs chez Giacometti, aussi bien dans ses sculptures que dans ses dessins et peintures : le noir et toutes ses variantes de gris profonds, le rouge foncé, un rouge de sang usé, le blanc neige, couleur d’une espérance d’une renaissance personnelle. Personnelle, car les personnages du grand sculpteur suisse ne semblent plus croire – ni même imaginer – une vie collective. Est-ce que la créativité les sauvera ?
Cette visite a la TATE MODERN m’a permis d’aller au-delà de l’esthétisme de l’œuvre de Giacometti. Celle-ci met en avant la condition de l’homme moderne et son drame existentiel.
Les oxymores du week-end : 2051 à 2055
Rien de tel que les oxymores pour voir le monde autrement, pour avoir un regard oblique sur les êtres, les choses et les idées. Découvrez ici les oxymores de la semaine.
- Une faiblesse vive
- Une frénésie calme
- Une lenteur fracassante
- Un burn-out vital
- Une neutralité engagée
Les oxymores dans la presse
LE FIGARO LITERRAIRE parle d'”austérité lyrique” à propos du dernier livre de Pascal Quignard : “Dans ce jardin qu’on aimait”.
LE FIGARO LITTERARIRE, 08.08.17, p. 4.
365 Jours de créativité (51/365) : Ce n’est pas terrible, mais il fallait y penser
La créativité cela se pratique au quotidien. Elle s’entraîne, se développe. Il est bon de faire ses gammes régulièrement ! Chaque jour de l’année, découvrez un exercice, une proposition de créativité qui vous permettront de vivre votre créativité autrement. Voici la 51ème.
Maurice Ravel (1875-1937) aurait dit : « Je sais que ce n’est pas terrible, mais il fallait tout de même y penser ». Bon principe de créateur : quand on a une idée, qu’elle vous semble prometteuse, ne pas hésiter à se lancer.
Exemple personnel : tous les jours sur mon blog ou dans mon carnet à idées, je jette des idées, des sujets, des textes sans savoir où je vais. L’important n’est pas de savoir si l’on va découvrir l’Amérique, mais d’être chaque jour en chemin, de hisser hauts les voiles en espérant que de bons vents vous permettront d’aller à la rencontre de ce que vous ne connaissez pas. On écrit pour découvrir ce qu’on ignorait. Le meilleur moyen de ne jamais rien créer, c’est de se dire que l’on va créer quelque chose de génial.
L’humilité est la base de la création, de toute création.
365 Jours de créativité (50/365) : Détends-toi et écris n’importe quoi !
La créativité cela se pratique au quotidien. Elle s’entraîne, se développe. Il est bon de faire ses gammes régulièrement ! Chaque jour de l’année, découvrez un exercice, une proposition de créativité qui vous permettront de vivre votre créativité autrement. Voici la 50ème : Détends-toi et écris n’importe quoi !
Célébrez les étapes intermédiaires de votre projet créatif ! Soyez fier du chemin parcouru ! Demandez-vous ce que vous avez appris et ce que vous améliorerez au cours de la prochaine étape ! Profitez de ce moment pour faire le plein d’énergie, pour booster votre enthousiasme. Et visualisez la prochaine étape à accomplir. Faites-vous pleinement confiance.
Exemple personnel : aujourd’hui, c’est le 50ème article de ce projet « 365 Jours de créativité ».
C’est la première fois de ma vie que je fais cela de manière quotidienne et systématique. Cela a déjà changé pas mal de choses dans mon existence. J’ai encore gagné en fluidité d’écriture : le passage de l’idée au texte est de plus en plus rapide.
Moins de peur, moins d’appréhension, moins de doute dans l’acte d’écrire. Ce n’est pas que nous écrivions mal qui nous freine, c’est que nous avons craignons de mal écrire qui nous paralyse dans l’écriture. Il faut parfois avoir la liberté de prendre la posture du grand écrivain espagnol José Ovejero (né à Madrid en 1958) : « Détends-toi et écris n’importe quoi ».
365 Jours de créativité (49/365) : Quel créatif êtes-vous ?
La créativité cela se pratique au quotidien. Elle s’entraîne, se développe. Il est bon de faire ses gammes régulièrement ! Chaque jour de l’année, découvrez un exercice, une proposition de créativité qui vous permettront de vivre votre créativité autrement. Voici la 49ème.
« Quel type de créatif êtes-vous ? » Ne voilà-t-il pas le genre de question qui désarçonne ? Les « créatifs » ne sont-ils pas tous un peu pareil ? Une image romantique des créatifs persiste dans notre société : ce sont des personnes plutôt désordonnées, nonchalantes, cultivant un certain excentrisme, qui fréquentent des gens et lieux qu’une personne « normale » ne fréquente pas – ou ne devrait pas fréquenter -. On ne les comprend pas toujours, ils ont un vocabulaire à eux, ils font des choses qui foirent souvent (cf. Gaston Lagaffe), ils sont pas très stables, en tout cas pas prévisibles. Ceci est une image à peine exagérée de ce qui se cache derrière l’expression « Ah, oui, mais lui, c’est un créatif ! ».
Et pourtant, cela n’a pas grand-chose à voir avec la réalité. D’abord, « le créatif », cela n’existe pas. Nous sommes TOUS créatifs. Nous avons tous, en tant qu’être humain, la capacité de penser, de réfléchir, de résoudre des problèmes plus ou moins complexes, de faire face à des situations qui demande de l’ingéniosité, de rêver, de faire les choses autrement. Mais, nous ne faisons pas tous cela de la même manière.
Grosso modo, on peut identifier six grands types de créatifs :
L’Explorateur qui aime à découvrir de nouvelles choses : il va là où personne n’a jamais été.
L’Inspirateur qui cherche à partager des idées originales avec les autres : il adore nourrir ses proches de nouveautés, de points de vue originaux, de curiosités sur lesquelles il invite à se pencher.
Le Rêveur pour qui il n’y a pas de limite : il imagine facilement des dizaines de possibilités, il aime à imaginer l’impossible, il voyage d’idée en idée, sans trop se préoccuper de la faisabilité
L’Innovateur pour qui une belle idée est une idée qu’on concrétise : il adore sélectionner les bonnes idées, les étudier, les développer et les mettre en chantier. Et aller jusqu’à la réalisation finale.
L’Ignorant, le créatif qui s’ignore, il se dit non créatif, alors qu’il déborde de créativité … qu’il tait.
Le Passif, le créatif passif, qui n’active pas sa créativité. Cela n’a aucun intérêt ni importance pour lui.
Et nous sommes, chacun d’entre nous une combinaison de ces six types de créatifs : il y a en nous un peu d’explorateur, plus ou moins d’inspirateur, une dose de rêveur, l’énergie de l’innovateur, une certaine ignorance de notre talent créatif (même de nombreux génies créatifs doutent ou doutèrent de leur créativité) et une certaine passivité créative. Ce qui fait notre personnalité créative, c’est le dosage de ces six composants.
Exemple personnel : probablement que ma dominante personnelle, c’est Inspirateur, allié à l’explorateur. Je suis naturellement amené à partager mes idées et mes rêves, ainsi que ceux des autres. Chercher fait partie de ma vie quotidienne, et cela dans tous les domaines qui me passionne. Mon blog, mon site Internet et mes livres, ainsi que les conférences que j’adore donner, en sont les preuves. Je crois être un Inspirateur-Explorateur qui aime se perdre régulièrement dans des idées et projets impossibles.
Au “Connais-toi toi-même” socratique, ajoutons le “Connais le créatif que tu es“: que chacun prenne la véritable mesure de sa créativité personnelle et profite pleinement de ce magnifique potentiel.